Sous-préfecture de Montbrison

Histoire de la Sous-Préfecture de Montbrison

Le bâtiment aujourd’hui occupé par les services de la Sous-Préfecture a subi plusieurs modifications historiques qui contribuent à lui donner cette âme toute particulière.

DE L’INSTITUTION RELIGIEUSE A LA SOUS-PREFECTURE

A l’origine, en 1626, l’édifice abrite un collège de garçons, dirigé par les Oratoriens. La présence, au sein du corps enseignant, du célèbre prédicateur Jean-Baptiste Massillon lui permet de tenir une place de tout premier ordre au plan régional. Sa prestigieuse bibliothèque qui compte alors plus de 5.000 volumes, dont 932 ont pu être conservés à ce jour, lui confère également une envergure culturelle.

Les bâtiments, tels qu’ils nous apparaissent, datent en réalité de 1784, deux incendies ayant ravagé les précédentes bâtisses. C’est à l’architecte lyonnais Louis Dubost que l’on doit les plans de cet édifice en forme de U, disposé autour d’une cour d’honneur.
En 1789, alors que l’Assemblée Nationale décide la restitution à la Nation des biens du clergé, le département de Rhône et Loire, tout juste créé, installe l’administration du district de Montbrison dans les locaux désormais disponibles. La préfecture reste au sein de la ville jusqu’en 1855, date à laquelle Napoléon III décide son transfert à Saint-Étienne.

La transformation de l’usage du bâtiment s’accompagna de modifications architecturales originales :

 – la création, dans l’ancienne chapelle des Oratoriens, d’une salle du Conseil Général dont la décoration synthétise les différents régimes politiques ;
– l’installation d’une grille fermant la cour d’honneur et d’un balcon d’époque Directoire, rehaussé de trophées en métal doré (faisceaux de licteur, carquois et boucliers) entrelacés de rubans ;
– la décoration du hall d’honneur (Directoire) ;
– l’aménagement de salons.

Ainsi, depuis 1855, la Sous-Préfecture de Montbrison et à sa tête le Sous-Préfet, représentant de l’Etat dans le département, assurent l’administration de l’arrondissement. Et parmi les 62 Sous-Préfets qui se sont succédé, Montbrison est fière d’avoir notamment accueilli Louis Lépine, créateur du concours du même nom.